Le travail d’Antoinette Sinigaglia et de son équipe a permis de faire le diagnostic des peintures murales en vue d’établir un protocole de restauration.
En plus de l’observation directe, le travail photographique de Cécile Loa associée au projet, fut essentiel. Des prises de vue de tous les détails de la fresque actuellement visibles ont été effectués avec différents éclairages (frontaux et sur les deux axes latéraux) afin de faire ressortir les reliefs formés par les différentes couches d’enduit et de peinture. Ces photographies permettent la mise en valeur des couleurs utilisées et parfois de découvrir le geste du peintre.
Sébastien Aze, expert scientifique de Sinopia réalisa des sondages pour comprendre la chronologie des différentes couches picturales. Un suivie climatique et une humidimètrie orienteront les protocoles de restauration.
L’expert réalisa également des tests de nettoyage au laser, technique performante pour les couches picturales très fines.
Le diagnostic technique architectural de la chapelle est réalisé en 2022 par l’architecte Évelyne Maurras.
Grâce à un travail photographique réalisé par Gérard Roucaute en 1969, elle a pu faire certains constats. Ainsi, la chapelle sud fut un temps fermée et devait servir de sacristie. Dans celle-ci, une ancienne porte donnant à l’extérieur n’est plus aujourd’hui qu’une fenêtre.
Elle note deux fissures dans l’arc triomphal, peut-être dues à un tassement du clocher. Dans la chapelle nord, elle constate qu’une crypte a été vandalisée. Tandis que la chapelle sud est en bon état.
La pierre de forme carrée qui surplombe l’entrée devait supporter une croix. Et les quatre trous situés de part et d’autre de la porte en bois soutenait vraisemblablement un porche. La porte principale composée d’une imposte en demi-lune est en bon état.
Sur les façades, on compte neuf ouvertures modestes : fenêtres, baies, oculus avec de simples menuiseries, voire de simples vitrages scellés dans la paroi.
Les maçonneries de la chapelle apparaissent en bon état apparent, hormis deux désordres : une fracture sur la paroi nord et un déversement au nord également sûrement liés à la création de la route au début du XIXè siècle.
Charpente et couverture ont été restauré dans les années 1979-1980. À l’extérieur, une génoise à trois rangs termine une couverture en tuile canal. Nombre d’entre elles sont cassées.