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Découverte des fresques

01La découverte

Dès sa création en 2002, l’association Les amis de Notre-Dame de Beauvoir entreprend les premières démarches en vue de restaurer la petite chapelle Notre-Dame de Beauvoir perchée au bord du village de Beaumont-de-Pertuis. En 2005, François Guyonnet, attaché au Service d’Archéologie de Vaucluse, réalisera un premier compte-rendu de visite de la chapelle. Une inscription sur la liste de l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques lui paraît dès lors, justifiée.
Ce fut le point de départ d’une incroyable aventure car lorsque l’on commence à gratter les enduits, des couleurs et des motifs apparaissent magiquement.
François Guyonnet revient sur les lieux avec Ève Duperray, conservateur en chef départemental du patrimoine. Ils identifient l’un des premiers décors romans peint en Provence.

Les Ateliers de Restauration Brice Moulinier seront missionnés en 2009 pour réaliser une étude approfondie de la totalité des murs de la chapelle. Le restaurateur confirmera « l’intérêt exceptionnel de ces peintures datées du dernier quart du XIIe siècle ».

À Beaumont, ces peintures exceptionnelles uniques en Provence-Alpes Côte d’Azur, masquées depuis des siècles, reverront ainsi le jour avec la remise de la chapelle dans son état médiéval.

02Iconographie

« La scène qui se laisse devinée le plus facilement est celle de L’Entrée à Jérusalem, visible sur le mur nord. On y reconnait la représentation classique du Christ et de l’ânon, derrière les douze apôtres dont les trois premiers sont visibles. En bas de l’image, Lazare jette son manteau sous les pieds de l’ânesse. C’est un thème néo-testamentaire qui s’inscrit dans un cycle de La Passion –Cène, Christ au Jardin des Oliviers, Crucifixion
La scène suivante serait celle des Saintes femmes au tombeau. Un peu plus loin, Saint Michel reconnaissable à ses ailes et sa lance est accompagné d’un élu qui monte au ciel.

Dans l’abside, tout a disparu. Mais, cette place noble entre toutes devait sûrement être occupée par un Christ du Jugement dernier.
Les décors montrent des tours crénelées, des murs de pierre.
Leur étude stylistique et technique confirme les premières datations, celle du dernier quart du XIIe siècle. »

Eve Duperray, conservateur départemental en chef du patrimoine

03Technique mixte

D’après le rapport de Brice Moulinier réalisé en 2009, les peintures sont conçues suivant la technique à « fresque ». Les surfaces d’enduits frais étaient peintes avec des pigments traités à l’eau, « en un jour » et sont donc appelées « journées » ou «giornate» en italien. Ces «journées» se distinguent par les raccords encore visibles aujourd’hui. La surface de chaque « journée » est importante, avec un registre de près de deux mètres de hauteur sur plus de cinq de large. Il en découle que la finition de la «journée» devait se faire sur un enduit sec, à la «détrempe». C’est ce que l’on appelle la technique mixte.

Nous pouvons encore voir aujourd’hui par endroit les dessins préparatoires. Les couleurs utilisées sont bien sûr les ocres du brun au jaune, en passant par des rouges éclatants. Mais on trouve également du blanc, du vert et du gris bleuté.
Dès 2009, Brice Moulinier ne peut que constater l’état de conservation très médiocre de ces peintures romanes. Mais il constate également que seulement 30% des décors peints sont alors mis à jour.
Ce qui ne peut qu’encourager Les amis de Notre-Dame de Beauvoir à continuer l’aventure.